24 février 2010
mon
PETIT PAS
cette semaine :
AVOIR CONFIANCE…
et laisser aller les gouttes!
Je sais — je suis en retard pour la publication de mon billet PETIT PAS. C’est que j’ai vécu un tremblement d’âme majeur qui a foutu le bordel dans ma routine pourtant si bien établie. Mettons que ça brasse en maudit.
J’ai passé les cinq derniers jours à jongler. À me demander si j’avance ou si je recule. J’ai l’impression que pendant toute ma vie, j’ai fait effort après effort après effort… sans jamais arriver nulle part. Se pourrait-il que je fasse trop d’efforts? Que mon problème, c’est justement que je «force» trop? Que j’essaie de tout «contrôler»?
J’en suis même venue à remettre en question mon Plan 12 coches. Car après tout, le but de ce plan est de me rendre plus créative, plus productive. Alors suis-je trop organisée? Trop structurée? Est-ce que je ne me laisse pas suffisamment aller? «Go with the flow» qu’ils disent, les anglos — laissez-vous emporter par le courant. Mais c’est quoi, justement, ce courant? Et où est-ce que je veux qu’il m’emporte?
Misère!
Après avoir écrit à ce sujet dans mes Pages du Matin (et mes pages de l’après-midi, et mes pages de la soirée, et mes pages de la nuit… ), j’ai décidé de feuilleter Libérez votre créativité dans l’espoir d’y trouver une réponse.
Eh bien aha! je l’ai trouvée. Et j’ai compris que oui, je peux poursuivre mon Plan 12 coches. Sauf que je dois aussi comprendre que lorsqu’il s’agit de créativité, il faut que je cesse de faire des efforts et que je commence à faire confiance au processus.
Je dois réaliser que
je ne suis pas la source…
je suis le seau!
Voici l’extrait de Libérez votre créativité qui m’a donné la permission de ne plus me culpabiliser face à mes moments d’inaction :
La créativité — comme la vie humaine elle-même — naît dans l’obscurité. Nous devons l’admettre. Bien trop souvent nous ne pensons qu’en termes de lumière : «Et ensuite l’ampoule a été inventée (1) et je l’ai eue!» Il est vrai que la vision intérieure peut venir comme des flashes. Il est vrai que ces flashes peuvent être aveuglants. Il est vrai, cependant aussi, que de si brillantes idées peuvent être précédées d’une période de gestation intérieure, ténébreuse et tout à fait nécessaire.
Nous parlons souvent des idées que nous avons comme des enfants de notre cerveau. Ce que nous ne réalisons pas, c’est que les enfants de notre cerveau — comme tous les bébés — ne doivent pas être tirés prématurément des entrailles créatives. Les idées, comme les stalactites et les stalagmites, se forment dans la grotte sombre de la conscience. Elles se forment goutte à goutte et non pas par de grands blocs de construction. Nous devons apprendre à attendre que l’idée éclose. Ou, pour prendre une image de jardinage, nous devons apprendre à ne pas tirer sur les racines pour voir si nos idées grandissent.
Ruminer sur la page, c’est une forme d’art sans art. C’est perdre son temps. C’est du griffonnage. C’est la façon dont les idées prennent lentement forme jusqu’à ce qu’elles soient prêtes à nous aider à voir la lumière. Bien trop souvent, nous essayons de pousser, de tirer, d’en faire le contour et de contrôler nos idées au lieu de les laisser croître de façon organique. Le processus créatif est un processus de reddition, et non de contrôle.
Le mystère est au coeur de la créativité. C’est la surprise. Bien trop souvent, quand nous disons vouloir être créatif, nous signifions que nous voulons être capable d’être productif. Maintenant, être créatif c’est être productif — mais en coopérant avec le processus créateur, non en le forçant.
En tant que canal créatif, nous avons besoin de faire confiance à l’obscurité. Nous avons besoin d’apprendre à ruminer gentiment au lieu de produire comme un petit moteur sur un sentier tout droit. Cette rumination sur la page peut être très menaçante : «Je n’aurai jamais de vraies idées de cette façon!» nous tracassons-nous.
Faire éclore une idée, cela ressemble beaucoup à faire cuire du pain. Une idée a besoin de lever. Si, au début, vous creusez trop ou si vous vérifiez constamment, elle ne lèvera jamais. Une miche de pain ou un gâteau en train de cuire doit rester un certain temps dans l’obscurité et la sécurité du four. Ouvrez ce four trop tôt et le pain retombe — ou le gâteau aura un trou au milieu parce que toute la vapeur s’en est échappée. La créativité exige une réticence respectueuse.
Il en est de même pour les idées : il faut les laisser un certain temps dans le noir et le mystère. Laissez-les se former au coeur de votre conscience. Laissez-les frapper la page sous forme de gouttelettes. En croyant en ce goutte-à-goutte à l’aveuglette, nous serons un jour étonnés par le flash : «Oh! ça y est!»
(1) Devrait plutôt se lire «l’ampoule s’est allumée» — la traduction est vraiment horrible! Voyez l’extrait original tiré de The Artist’s Way.
Et toi…
Comment va ton seau?
RÉFÉRENCES : Le plan 12 coches — Coche #2 – BUTS pour février — Pages du matin
15 février 2010
PETIT PAS
POUR CETTE SEMAINE
Depuis que j’ai commencé à prendre mes Marches du Matin, j’ai cessé d’écrire mes Pages du Matin. Chaque fois que je cesse d’écrire mes Pages du Matin, je perds contact avec mon Âme. Et ce n’est surtout pas le temps de perdre contact avec mon Âme — je suis sur une quête de changement!
Le rituel des Pages du Matin — comme celui des Marches du Matin — est une forme de méditation. Voici ce que Julia Cameron en dit dans Libérez votre créativité :
Nous méditons pour découvrir notre propre identité, notre propre place dans l’arrangement de l’univers. Grâce à la méditation, nous prenons conscience de notre connexion à une puissance intérieure qui peut transformer notre monde réel. En d’autres termes, la méditation nous procure non seulement la lumière de la vision intérieure, mais aussi la force pour un changement important.
La vision intérieure en tant que telle est un confort intellectuel. La puissance en tant que telle est une force aveugle qui peut détruire aussi bien que bâtir. Ce n’est que lorsque nous apprenons consciemment à lier la puissance et la lumière que nous commençons à ressentir notre identité légitime en tant qu’être créateur. Les pages du matin nous aident à forger ce lien. Elles nous fournissent un équipement radio permettant d’entrer en contact avec le Créateur intérieur. C’est pourquoi elles sont une pratique spirituelle.
Il est impossible d’écrire les pages du matin sur une longue période sans entrer en contact avec une puissance intérieure inattendue. Bien que je les aie utilisées pendant de nombreuses années avant de le réaliser, les pages nous conduisent à avoir un clair et fort sentiment de soi. Elles sont une piste qui, si nous la suivons, nous emmènera vers notre propre intérieur, là où nous rencontrons, à la fois, notre propre créativité et notre Créateur.
Les pages du matin forment la carte de notre propre intérieur. Sans elles, nos rêves peuvent rester terra incognita. En utilisant les pages du matin, la vision intérieure se double de la force nécessaire à un changement important. Il est très difficile de se plaindre d’une situation matin après matin, mois après mois, sans être conduit à une action constructive. Les pages nous sortent du désespoir et nous amènent à des solutions que nous n’aurions pas pu imaginer.
Alors à partir de maintenant, je vais me lever à 6h00 le matin au lieu de 7h00. Je vais écrire mes Pages du Matin, puis je vais prendre ma Marche du Matin, et ensuite je vais faire mes Étirements du Matin.
Amen!
RÉFÉRENCES : Le plan 12 coches — Coche #2 – BUTS pour février — RAPPORT / semaine du 8 au 14 février — Pages du matin
15 février 2010
RÉFÉRENCES : Le plan 12 coches — Coche #2 – BUTS pour février — Coche #2 – PETITS PAS / semaine du 8 au 14 février
Avant de vous éclairer au sujet de mon illustration, voici le résultat de mes PETITS PAS de la semaine passée.
MEILLEURE ALIMENTATION / PLUS DE PROTÉINES
J’ai noté tout ce que je mangeais afin d’être certaine de consommer 78 grammes de protéines par jour… ou à peu près. Étant végétarienne, c’est tout un défi — j’ai oscillé entre 65 et 70 grammes. Il faut vraiment que je m’habitue à manger certains aliments en plus grande quantité : légumineuses, noix, tofu et autres produits de soja.
CONCEPT/DESIGN POUR MA PAGE «C’EST MOI»
Quelques idées un peu folles me sont venues en tête… impossibles à réaliser. Probablement que je m’en fais trop avec cette page — c’est mon genre. Mais j’aimerais quand même trouver une façon le fun de me présenter. Cent fois sur le métier…
ET MAINTENANT POUR LES PETITS PAS SUR LE SENTIER DE L’ÂME
Le temps a semblé s’arrêter, la semaine passée. J’ai l’impression d’avoir vécu une super longue journée. Plutôt une longue nuit interminable. Ouais… c’était pas mal sombre par bouts.
Premièrement, une amie a eu besoin de mon aide ; je n’entrerai pas dans les détails, suffit de dire que j’ai aussitôt mis mes affaires sur le hold afin de vraiment *être* avec elle. Elle va mieux maintenant — un gros merci à l’Univers!
Mais toute cette histoire a fait que j’ai commencé à me demander où je m’en vais avec ce blogue, avec internet, avec le fait d’être pognée à mon bureau en face d’un ordinateur au lieu d’être avec des gens en chair et en os, là-bas, dans le monde réel. Ça commence à être weird. Pis c’est pas comme ça que je veux vivre le restant de mes jours.
Ensuite j’ai attrapé le rhume, et la fièvre/transe qui l’accompagnait a amplifié mon sentiment d’isolation. J’ai même réussi à me blesser au pied, ce qui m’a empêchée de prendre mes marches du matin ; j’étais en prison… prise au piège. Arrrrrrgh!
Naturellement, tout ce qu’il me restait à faire c’était penser-penser-penser. Je pense encore en tapant sur le clavier, Comment me sortir de ce bourbier? J’habite ici, dans cette coop d’habitation, depuis 28 ans. Ben oui, c’est un beau logement, pas cher, collé sur le métro. Sauf qu’au plus profond de mon âme, je sais que c’est le temps de partir. Mais où?
Je veux la route, l’aventure, les montagnes, la nature ;
suivre le bord des océans, m’enfoncer dans les forêts.
Je veux l’imprévu, le hors-de-l’ordinaire,
le pas-pareil-comme-hier.
J’en ai assez de cette période de cocooning.
Tout mon être crie pour du changement.
Je suis prête.
Et quand j’aurai créé ce changement,
j’aurai quec’chose de plus intéressant
à vous raconter!
CONCLUSION
J’ai besoin d’une vision.
D’une mappe.
D’un plan.
Et toi… as-tu besoin d’un changement?