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19 octobre 2010

Adieu Oza!

Classé dans À PROPOS D'OZA, bonheur

Adieu Oza!
sur la page de bienvenue…

OZA WELCOME PAGE BIENVENUE OZA

Adieu Oza!
sur l’en-tête…

EN-TETE OZA HEADER

C’est le début d’une nouvelle aventure!

Une aventure qui, au fait, a commencé le lundi 23 août à mon retour d’une fin de semaine sur l’Île Secrète. Mais ça, c’est une histoire que je vous raconterai dans un prochain billet… promis.

Pour l’instant, je vais me contenter de célébrer. Parce que je viens de passer deux semaines à figurer comment j’allais faire pour tout changer, ici, et après tout ce temps-là, il reste encore des affaires qui ne marchent pas!

Par exemple, l’abonnement au fil RSS, dans la colonne d’à côté : le lien ne mène pas à la page Feedburner. (Mise à jour : le lien RSS fonctionne!) L’installation du bidule a d’ailleurs donné beaucoup de fil à retordre à mon amie Tina, de l’Île-du-Prince-Édouard, avec qui j’ai travaillé sur Skype. C’est grâce à elle si j’ai pu rénover mon site, mais pour des raisons qui demeurent mystérieuses (ou parce que mon thème est ancien donc moins adaptable à la nouvelle génération WordPress), certains éléments refusent tout simplement de fonctionner.

Bof, c’est pas grave. Je suis la nouvelle Mudd améliorée — dorénavant, le lâcher-prise est ma spécialité.

Heureusement, il y a des éléments qui fonctionnent à merveille. Tout d’abord, vous pouvez vous abonner et recevoir un courriel chaque fois qu’un billet est publié — cliquez sur le lien «courriel» qui se trouve juste à côté du lien RSS (ouiiii, celui qui ne fonctionne pas) et complétez les formalités d’usage. Vous pouvez également vous abonner aux commentaires et là aussi, vous recevrez un courriel chaque fois que quelqu’un ajoutera son mot à la conversation. Finalement, il y a une série d’icônes au bas de chacun des billets qui vous offrent le choix de partager, d’envoyer, ou de placer dans vos signets ce que vous lisez ici.

Au sujet des pages :

Je vais m’amuser à créer des produits qui seront en vente dans ma «boutique», soit par l’entremise de CafePress ou de Zazzle. En attendant, j’ai décoré l’espace avec quelques-uns de mes dessins.

Même chose pour la page «etc.», sauf que dans son cas, je ne sais pas à quoi elle servira. Dans trois mois, si je ne lui ai pas trouvé de vocation, je la ferai sauter.

Pour terminer, je vous invite à jeter un coup d’oeil sur la page «c’est moi» où se trouve une version condensée de ma vie. Ce n’est que la pointe de l’iceberg mais bon, je vais attendre de vous connaître un p’tit peu plus avant de vous dévoiler l’ampleur de mes profondeurs.

Eh bien,
c’est ça qui est ça…

OZA CARTOON LYING DOWN OZA COUCHEE

BYE BYE OZA!

Un GROS MERCI à Tina Stephen pour son travail, sa patience, et surtout pour son amitié. You ROCK, baby girl!

29 décembre 2007

Stardust

29 décembre 1949

17h53

téléphone vintage antique 1949 Mudd LavoieCe que Violette ressent depuis plus d’une semaine ; ce que Meldrude voit dans ses feuilles de thé depuis les deux dernières journées ; ce que je deviens, tranquillement pas vite, depuis bientôt deux mois et demi ; tout ceci est validé, confirmé et expliqué en l’espace de deux minutes et quart grâce à un appel du bon Docteur Hamel : Violette attend un bébé.

Violette dépose le combiné, s’envoie un sourire dans le miroir au-dessus du canapé, et s’empresse de retourner dans la cuisine où Meldrude – à la recherche du pilon à patates – est en train de foutre le bordel dans le tiroir à ustensiles. Violette, qui s’était précipitée pour prendre l’appel – pilon à la main – tasse gentiment la vieille femme et se remet à la tâche avec une ardeur renouvelée, ajoutant une généreuse portion de lait et deux bons gros morceaux de beurre à la mixture veloutée.

Théodore sort des toilettes, allume sa pipe, tousse un bon coup, crache dans l’évier, s’écrase dans sa chaise berçante, et finit par demander, la tête tremblante, « C’était qui, au téléphone ? »

Après avoir saupoudrer ses patates de poivre et de sel, Violette remet le chaudron sur le poêle, se tourne vers ses beaux-parents, brandit son ustensile, et annonce fièrement, « Je suis en famille. »

18h15

Georges (le frère de Violette) et Thomas (leur cousin) rentrent d’une autre grosse journée de travail à l’usine de parapluies. Une fois leurs mains lavées, ils s’installent à table et c’est là que Violette leur lance la bonne nouvelle. Patates, petits pois et hamburger steaks font le tour des assiettes dans une atmosphère de rires et d’allégresse.

19h38

Violette a lavé la vaisselle et est en train de plier le lavage qui a séché toute la journée sur les cordes, dans le passage. Elle espère qu’Edmond ne travaillera pas trop tard, et qu’il rentrera peut-être tout droit à la maison sans faire son détour habituel par la taverne. Il était tellement découragé, l’année dernière, quand ils ont perdu leur fils. Elle pense que c’est la raison pour laquelle son mari passe son temps à boire avec ses chums et que ça expliquerait même son air distant et son manque d’hygiène.

Décidément, ce bébé pourrait exaucer toutes ses prières.

19h46

La porte sonne. C’est Alice, la belle-sœur de Violette. Son mari, Henri, est le frère d’Edmond. Il est aussi son patron. En tant que contracteur, Henri s’occupe de la rénovation des salles de cinéma et des clubs de nuit un peu partout sur l’île de Montréal. Il appelle Edmond son « bras droit », mais en réalité, Edmond est aussi le bras gauche, la tête, le peintre, le menuisier et le contremaître ; il se tape tout le travail.

Violette aime bien son beau-frère, mais elle déteste sa belle-sœur. Elle la trouve arrogante, condescendante et totalement emmerdante.

Sans jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil aux autres membres de la famille, figés sur leurs sièges, Alice ordonne à Violette de mettre son manteau – « Fais ça vite, le moteur roule ! » – elles se rendent à Côte Ste-Catherine, de l’autre bord du fleuve, où Alice a quelque chose à montrer à sa belle-sœur.

auto automobile vintage antique Buick 1949 Mudd Lavoie

20h17

Traînant Violette par la manche de son manteau, Alice fonce à l’intérieur du Pink Flamingo, ignore bêtement le doorman (qui tend la main) et la fille du vestiaire (qui agite un cintre dans les airs), puis envoie revoler un palmier en plastique avant de fendre la foule et terminer sa course, Violette à ses trousses, en plein devant l’orchestre. Essoufflée, enragée, Alice pointe un doigt accusateur vers le milieu de la piste de danse, et c’est là que Violette aperçoit, dans les bras de ce que sa belle-mère appellerait une « cocotte », son Edmond qui danse langoureusement au son de Stardustleur chanson.

20h18

Le tremblement d’utérus qui s’ensuit est tellement puissant que j’ai peur de voir mes 4 mm de chairs fragiles se déchiqueter à tout jamais.

Eh bien…ça promet !

 

26 décembre 2007

Le plan

Classé dans À PROPOS D'OZA


J’espère que vous avez eu du fun, hier.
Moi, oui.

Je viens de passer les dernières 26 heures avec la famille et une poignée de bons amis. Évidemment, j’ai beaucoup trop mangé, j’ai bu quelques bons verres de vin et j’ai pris une gorgée de porto, j’ai même eu l’occasion de chanter et danser, ce qui ne m’était pas arrivé depuis belle lurette. Vous me voyez donc rafraîchie, régénérée, et prête à enclencher notre poursuite du bonheur.

Comme il n’y a rien de meilleur qu’un plan pour savoir où on s’en va, voici ce que j’ai élaboré :

** Demain je vous transporte en 1949, où nous assistons à une des pires journées dans la vie de Violette alors qu’une bonne nouvelle se transforme en mauvaise nouvelle grâce à l’intervention d’un membre de sa belle-famille.

** Vendredi, nous effectuons un retour vers 1918 pour en savoir davantage sur Edmond – ses débuts dans la vie, ses rêves de jeunesse.

** Samedi, nous nous retrouvons en 1921 pour connaître les humbles origines de notre chère Violette.

** Dimanche, préparez-vous pour le mariage. Ça se passe le 28 août 1948 ; vous n’avez pas besoin de vous mettre sur votre 36, on va regarder tout ça à travers la fenêtre de l’église.

Finalement, la Veille du Jour de l’an, j’organise un Web Party.
Je n’ai aucune idée de ce qui va se passer, mais je vais tout
faire pour vous amuser.

Caresses et amour,
Oza alias Mudd
(et vice versa)
xoxo

** NOTE: Soyez gentils…remplacez les éléments raturés par
« Bientôt »
ou « Éventuellement ». Merci ! 🙂

19 décembre 2007

La vie entre deux vies n’est pas une vie

Nous arrivons présentement dans un endroit que certains appellent Bardo
et que d’autres appellent de la foutaise.

(Les appareils photo sont interdits…et fermer vos cellulaires !)

Nous sommes en 1949. Je viens de passer la dernière heure à visionner ma vie antérieure avec un panel de huit juges, tous millénaires et bedonnants. Aussitôt sortie de la salle, je ne me souviens déjà plus de qui j’étais, où j’habitais, et encore moins de la façon dont je suis morte. Je me souviens toutefois avoir entendu des coups de feu, suivis immédiatement d’énormes éclats de rire du côté des juges alors que le visionnement – et du fait même ma vie – prenait fin.

On dit que c’est nous qui choisissons nos parents. Ce n’est pas tout à fait vrai. Les juges nous contraignent, gentiment mais fermement, à opter pour la famille qu’ils croient être bénéfique pour notre développement. Si vous n’êtes pas d’accord avec leur décision, vous êtes pris à rester ici le temps qu’il vous faudra pour en arriver à faire le choix…qu’ils ont choisi. Il y a des gens qui sont ici depuis plus de 800 ans, alors ça vous donne une petite idée à quel point les possibilités de réincarnation ne sont pas toujours alléchantes. Dans mon cas, je tiens à me dénicher une autre vie au plus sacrant afin de poursuivre le fil de mon karma. Je n’ai pas de préférences pour ce qui a trait au pays dans lequel on me parachutera, ni de la langue avec laquelle j’aurai à me débrouiller. Tout ce qui m’importe, c’est retourner sur Terre et avoir une autre chance de trouver le bonheur. Je n’en peux plus d’être parmi ces gens qui passent leur entre-deux-temps à enfiler différentes couleurs de peau, à hésiter devant la forme d’un œil ou d’un échantillon de nez, et j’en ai surtout marre de ce débat à savoir si l’on sera hétéro, homo, ou si on optera pour le combo.

Alors lorsque les juges me proposent la famille Meilleur de Verdun, au Québec, je suis tout excitée. C’est d’abord le fun, au début, d’avoir le privilège de les voir aller dans leur train-train quotidien ; les juges veulent ainsi s’assurer que nous sachions dans quoi nous nous embarquons avant de procéder au transfert final. Mais cela devient vite très plate de les voir aller. Le couple habite chez les parents de l’époux, et même s’ils sont déjà à l’étroit dans leur six et demi, au deuxième étage d’un duplex, madame insiste pour avoir des chambreurs – son frère et un cousin qui ont quitté leur village du Nouveau-Brunswick pour venir faire fortune à Montréal. J’avoue que les parents du monsieur ont l’air de bonnes et honnêtes gens – le vieil homme passe ses journées à se bercer dans la cuisine pendant que la vieille femme confectionne des chapeaux tous plus farfelus les uns que les autres. Et leur fils, lui, est sûrement le plus travaillant des époux car il rentre très tard, et ce à tous les soirs. Quant à la madame, elle ne me semble pas très heureuse. Elle vaque à ses tâches ménagères, jour après jour, préparant les repas, lavant vaisselle, planchers et vêtements, s’occupant des beaux-parents et faisant en sorte qu’ils soient contents du choix qu’a fait leur fils il y a de ça bientôt un an. Elle est un bon petit robot. Un robot siffleur, en plus. Elle peut siffler n’importe quoi, du plus récent succès populaire au plus ancien cantique catholique. Je me dis que ça doit devenir fatigant à la longue.

Mes pensées sont confirmées environ une semaine plus tard. J’ai pris l’habitude de m’asseoir dans l’herbe sous l’arbre de la sagesse, et voici que Philippe se présente à moi. Il a entendu parler de mon imminent retour sur Terre et désire me faire part de certaines informations. Je suis étonnée d’apprendre qu’il a lui-même été assigné à la famille Meilleur il y a à peine dix mois. Aussi pressé que moi pour quitter ces lieux, il a sauté sur l’occasion sans y accorder plus d’attention. Il fut conçu le jour même et se mit à pousser dans les entrailles de la femme siffleuse.

Les mois s’écoulent et bientôt Philippe se rend compte qu’il ne peut plus endurer les sifflements. Malgré que ceux-ci soient assourdis par le liquide amniotique et la présence de gras autour du ventre de la femme, il distingue fort bien le son strident et l’occasionnelle fausse note. Étant donné qu’il est trop tard pour avorter, Philippe procède au Plan B : il s’empiffrera autant qu’il le pourra afin de devenir très gros, et quand viendra le temps de la délivrance, il se pliera en deux et sortira fesses premières, un cas de siège qui, selon lui, figurera aux annales médicales.

Le plan a très bien fonctionné. Mais la dame est presque morte en tentant d’évacuer ce bébé de dix livres. En dernier, le docteur a dû le découper afin de le dégager, morceau par morceau…mort-né.

Maintenant je sais pourquoi la femme a cette tristesse dans le regard. Il y a à peine un mois qu’elle a perdu son enfant. Et même à ça, elle continue sa petite routine, faisant plaisir à tout son monde, sifflant pour effacer les heures, les jours, les peines.

Voici tout d’un coup que mon choix devient évident : je naîtrai dans cette famille et je m’arrangerai pour que ça marche.

C’est tout pour aujourd’hui, les amis. Désolée de vous annoncer que nous passerons la nuit ici ; nous n’avons pas encore terminé notre visite. Montez les tentes, préparez le feu, il fera un froid d’enfer sous peu. Je vous conseille fortement de ne pas vous aventurer trop loin du campement. Parce que vous pourriez ne plus revenir…du moins pas dans votre état original.

Bonne nuit et beaux rêves !