Archives pour la catégorie DIARRHÉE D’AMOUR mes mémoires

11 août 2012

30 jours de GRATITUDE – jour 24 (flush royale)

MUDD circa 1956

Je suis reconnaissante d’être en train d’écrire mes mémoires, DIARRHÉE D’AMOUR (ou comment la vie m’a servi une flush royale)parce qu’en revisitant le passé, j’ai l’occasion d’apprécier tous les petits moments de bonheur que je n’ai pas pu apprécier du fait qu’ils étaient, à l’époque, ensevelis sous un gros tas de peines et de peurs.

J’ai la chance de rentrer dans mon corps à différentes étapes de ma vie et de vraiment RESSENTIR et savourer les moments magiques, de voir la lumière, d’entendre les sons, de déceler la beauté qui était là autour de moi prête à m’enlacer si seulement j’avais permis qu’on m’enlace… permis qu’on m’aime.

Il n’est jamais trop tard. Le temps n’existe pas. Je peux à nouveau être , dans le moment présent, et m’ÉMERVEILLER.

Je suis reconnaissante pour les moments passés à la table de cuisine avec mon père à jouer aux gribouillages parce que c’est grâce à lui si j’ai développé une passion pour le dessin.  Je devais avoir 4 ou 5 ans ; Dad gribouillait des traits sur une feuille de papier et je devais en faire un dessin. Ensuite, c’était mon tour de gribouiller des traits et au tour de mon père d’en faire un dessin.

GERARD LAVOIE (mon père, 1954) MUDD LAVOIE

Mon père aimait aussi dessiner des chaloupes. Ça m’impressionnait de voir la vitesse et la précision avec lesquelles il les dessinait. C’est dommage que je n’aie pas conservé un de ses dessins. J’en ai toutefois gardé une image très claire dans ma tête… je revois son coup de crayon, son style.

CLÉ DE MA CHAMBRE dessin MUDD LAVOIE

Je suis reconnaissante pour la clé qui verrouillait la porte de ma chambre parce que grâce à elle, je me sentais en sécurité. Cette clé signifiait aussi que je possédais ma chambre, cette chambre qui, maintenant que j’y pense, fut mon seul vrai chez-moi jusqu’à ce que je déménage pour me marier, en 1971.

Je suis reconnaissante pour l’école parce que j’ai pu quitter la maison et le balcon où j’avais été enfermée pendant les 6 premières années de ma vie, sans stimulation intellectuelle aucune à part celle du laitier qui s’arrêtait toujours pour me dire Bonjour, comment ça va ?

MOI ET MA KITTY libérées du balcon/prison

Je suis reconnaissante pour mon insatiable faim pour le changement, pour les nouvelles expériences, pour apprendre, pour comprendre, et pour cette foi en la vie qui ne me lâche pas parce que si je n’avais pas eu tout ça, il y a longtemps que je me serais tirée avec une des 7 carabines que mon père gardait au fond de son garde-robe.

MERCI À L’UNIVERS !

Pour plus de détails sur le Jour 24 du GRATITUDE CHALLENGE, rendez-vous sur le site de Nicole Cody.

11 avril 2012

DIARRHÉE D’AMOUR – la préface à mes mémoires

Eh oui, je suis en train d’écrire mes mémoires. Le titre que j’ai choisi pour ce flux de souvenirs est, n’en déplaise à mon ami Philippe, « Diarrhée d’Amour ».

De temps à autre je publierai des extraits, question de ne pas me sentir seule dans ce road trip vers le passé. Je commence donc par la préface…

GÉRARD

GÉRARD LAVOIE circa 1948

Gérard naît le 5 août 1918 à Verdun, au Québec, le fils de Narcisse, ouvrier, et de Corina, ménagère.

Gérard rêve d’études en médecine, de voyages autour du monde, d’aventures sur les mers. Gérard termine son cours primaire, tombe dans la menuiserie, et perd ses cheveux.

En 1936, Gérard gagne un trophée de huit centimètres dans un concours de nage, à Saint-Eustache. En 1938, il s’écrabouille la rotule en skiant sur le mont Royal.

Grâce à sa jambe plus courte que l’autre, Gérard est exempté de la Deuxième Guerre Mondiale. Il répare les bateaux de la Marine canadienne, et danse ses nuits dans les cabarets de Montréal.

YVONNE

YVONNE THÉRIAULT circa 1948

Yvonne naît le 22 juillet 1921 à Paquetville, au Nouveau-Brunswick, la fille de Raphaël, cultivateur, et de Cécile, ménagère.

Yvonne n’a pas le temps de rêver. Elle ne complète pas son cours primaire. Yvonne lave, frotte, gratte, cire, bouchonne, torche et mitonne chez les gens mieux nantis de ce monde.

En 1934, Yvonne gagne trois piastres par mois chez Joseph à Moïse. En 1940, elle perfectionne sa pâte à tartes chez les Williamson de Bathurst.

Grâce à sa croûte plus feuilletée que celle des autres, Yvonne est engagée par la famille Thom de Westmount. Elle besogne du matin au soir, et dort ses nuits dans un réduit du rez-de-chaussée.

L’UNION

Gérard et Yvonne se marient le 28 août 1948
à l’église Saint-Léon de Westmount.

à suivre… (et j’espère que vous me suivrez ! )

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